Psaume 87 (88)

Publié le par vincent.paris.over-blog.fr

Seigneur mon Dieu, je crie le jour,
je gémis la nuit devant toi ;
que ma prière vienne jusqu'à toi,
prête l'oreille à mes sanglots.

Car mon âme est rassasiée de maux
et ma vie est au bord des enfers,
déjà compté comme descendu dans la fosse,
je suis un homme fini.

Exclu parmi les morts,
comme un tué gisant dans la tombe,
ceux dont tu n'as plus souvenir,
et qui de ta main sont retranchés.

Tu m'as mis au tréfonds de la fosse,
dans les ténèbres, au sein des abîmes ;
sur moi pèse ta colère,
tu déverses toutes les houles.

Tu éloignes de moi mes compagnons,
tu fais de moi une horreur pour eux ;
je suis enfermé sans issue,
mon oeil est usé par le malheur.

Je t'appelle, Seigneur, tout le jours,
je tends les mains vers toi ;
pour les morts fais-tu des merveilles,
les ombres se lèvent-elles pour te louer ?

Parle-t-on de ton amour dans la tombe,
de ta fidélité au lieu de perdition ?
Connaît-on dans la ténèbre tes merveilles
et ta justice au pays de l'oubli ?

Et moi, je crie vers toi, Seigneur,
le matin, ma prière te prévient ;
pourquoi Seigneur, me repousser,
cacher loin de moi ta face ?

Malheureux et mourant dès mon enfance,
j'ai enduré tes effrois, je suis à bout ;
sur moi ont passé tes colères,
tes épouvantes m'ont réduit à rien.

Elles me cernent comme l'eau tout le jour,
se referment sur moi toutes ensemble.
Tu éloignes de moi amis et proches,
je n'ai de compagnons que la ténèbre.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article